Sur les traces d’un pilote de Spitfire

Sur les traces d’un pilote de Spitfire est le récit d’une évasion : celle d’un jeune homme de 19 ans refusant la défaite et l’humiliation. C’est le parcours véridique de celui qui, à 22 ans, participa activement à la libération de son pays au travers d’une centaine de missions de guerre. Fin 1941, Pierre Erkes s’enfuit d’Anvers vers Londres, puis au Canada en 1943 pour y suivre sa formation de pilote de chasse. De juin 1944 à mai 1945, il monte « au feu » en Spitfire (349e escadrille de la Royal Air Force) en France, en Belgique, en Hollande puis enfin en Allemagne. Aujourd’hui, son fils, Philippe Erkes, nous livre ce témoignage quasiment de première main : doté d’albums de photos d’époque, du flying log book paternel et d’un carnet manuscrit, l’auteur dévoile un récit bien documenté, factuellement et historiquement précis et agrémenté d’anecdotes directes.

« Le grenier est un lieu de mémoire où dorment les souvenirs d’enfance et les histoires empoussiérées, celles de la vie des gens, des secrets de famille parfois, autant de destins qui semblent préférer poursuivre leur sommeil. À moins qu’ils ne soient réveillés… », écrit Philippe Erkes.
« Dans les combles de l’appartement maternel, je trouve deux albums de photos prises en 1943 au Canada, caribous en faisant foi : de vastes paysages enneigés, des jeunes gens, des avions de chasse de la Seconde Guerre mondiale. Dans des boîtes en carton, des papiers divers, à dépouiller, un petit carnet manuscrit dans un sac en plastique empoussiéré, un vieux livre relié intitulé Pilot’s flying log book, sorte de journal de bord détaillant au jour le jour les missions de guerre d’un aviateur. Cela me renvoie à cet homme peu loquace, dont on savait qu’il avait fait la guerre dans la Royal Air Force sans n’avoir jamais osé l’inviter à la raconter.

Je demande à ma mère l’autorisation de lui emprunter ce matériel et m’y plonge avec curiosité. Y lis le récit d’un jeune homme de dix-neuf ans qui quitte clandestinement la Belgique à la fin de 1941 pour rejoindre Londres, s’engager et aller se battre là où il pourrait être le plus utile à la libération de son pays. Les photos prises au Canada durant sa formation de pilote de chasse me rappellent les quelques rares anecdotes qu’il a fournies sur le hockey sur glace pratiqué là, comme s’il s’était agi d’une colonie de vacances. Enfin, ce fameux log book me laisse ébahi par le nombre, l’importance, la difficulté, le risque de la centaine de missions de guerre accomplies en 1944 et 1945. Il me permet aussi de reconstituer le chemin de la 349e escadrille de la RAF, de l’Angleterre à l’Allemagne via la France, la Belgique, la Hollande.

Je vois là l’occasion de partir – enfin – à la rencontre de mon père, ce héros discret, comme le sont souvent les vrais, qui a jugé utile de laisser ses enfants faire leur vie sans leur imposer la charge écrasante de la sienne. »

« Sur les traces d’un pilote de Spitfire » de Philippe Erkes
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