Sur les traces de Peiper
Publié chez Weyrich, le dernier mook 1944 consacré à la Bataille des Ardennes se centre sur Peiper et son groupe de combat. Mais pas uniquement.
La bataille des Ardennes a été commémorée çà et là lors des dernières semaines. Preuve, s’il en fallait vraiment une, que cet événement a profondément marqué la mémoire collective de toute une région et bien au-delà. Si elle est restée ancrée dans de nombreuses entités, elle intéresse également la recherche historique. Et non, tout n’a pas encore été écrit sur le dernier coup de poker d’Hitler à l’est. Les éditions Weyrich de Neufchâteau ne peuvent évidemment être en reste dans ce domaine. Et depuis plusieurs années, de nombreuses études ont été sorties de presse, ayant pour objet central l’un ou l’autre domaine bien précis de cette offensive.
Peiper et le carburant
Il y a quelques semaines, Hugues Wenkin signait son second tome de la série « La bataille des Ardennes. Bastogne », titré « La course à la Meuse », suite de la « Percée allemande » publiée en 2020 (voir par ailleurs). Parallèlement, un nouveau mook, le septième du nom, est venu garnir les rayonnages des librairies. Ce savant mix entre livre et magazine a trouvé son public. Et cette fois encore, le lecteur, au gré de près de 220 pages, pourra se (re)plonger dans la bataille par le biais de différentes approches. Le thème central de cette livraison est consacré au kampfgruppe Peiper, ce fer de lance de l’armée allemande lors de cette offensive qui sera obligé d’abandonner son matériel, faute de carburant. Un article est d’ailleurs consacré à la « bataille des dépôts ». On revient également, dans ce mook, sur les combats de Wiltz au Grand-duché de Luxembourg, des combats qui, à l’analyse, déjà faite à l’époque, ont permis de sauver Bastogne.
Massacres et coupables
Doctorant en histoire à l’UCL, Pierre Muller signe une très intéressante contribution centrée sur les massacres de la 1.SS panzer-division en Ardenne. On connaît le massacre de soldats US à Baugnez. L’unité fera malheureusement d’autres victimes, notamment au sein des populations civiles, l’auteur évoquant “une sauvagerie”. Pierre Muller analyse les faits sur le plan historique, mais également psychologique. Au-delà, il se penche sur les sanctions d’après-guerre face à ces crimes. Si des peines lourdes ont été prononcées, rapidement, elles ont été communiées. Le monde a rapidement changé en cette fin de guerre. Pierre Muller tirant ce constat: « Au final, une part importante de ces criminels de guerre a pu rester en Allemagne et se réinsérer dans la société allemande ».
Jean-Michel Bodelet
(Source : L’Avenir du Luxembourg)
Le numéro 7 du Mook 1944 « La Kampfgruppe Peiper dans le chaudron de La Gleize » est disponible en librairies et sur notre E-shop :
