Il y a 75 ans, le 7 mai 1945, le chef de l’état-major allemand signait la reddition

Il y a 75 ans, le 7 mai 1945, le chef de l’état-major allemand signait la reddition.

Dans le nouveau mook 1944, numéro 4, Jean-Paul Marthoz raconte le « scoop du siècle » : les Allemands ont signé l’acte de capitulation de 7 mai 1945. Oui, vous avez bien lu. La cérémonie officielle du 8 mai 1945, était une mise en scène politique orchestrée par et pour Staline. Une enquête à découvrir dans le nouveau mook 1944 à paraitre bientôt !

Une salle de classe, en forme de L, au deuxième étage du Musée de la Reddition, situé à quelques pas de la gare de Reims, atteste aujourd’hui encore de ce moment historique. C’est là, dans ce qui servait de War Room au SHAEF (Commandement suprême des forces alliées en Europe), entre des murs tapissés de cartes d’État-major, sur une longue table de bois brun, que le général américain Walter Bedell-Smith, au nom des Alliés, le général soviétique Ivan Sousloparov, le général allemand Alfred Jodl (et le général français François Sevez en tant que témoin) apposèrent leurs signatures en dessous d’un document proclamant la défaite militaire du Troisième Reich. Il était 2h41 du matin en France. La fin des combats était prévue le 8 mai à 23 h 01. Un délai accordé aux Allemands afin qu’un maximum de civils et soldats allemands puissent gagner les lignes occidentales pour ne pas tomber aux mains des Soviétiques. Entre-temps, des soldats et des civils allaient continuer à mourir dans une guerre qui était terminée. La veille, dix-sept correspondants de guerre, américains, anglais, soviétiques, australiens, canadiens et français, avaient été hâtivement rassemblés à Paris et amenés par avion militaire pour immortaliser l’événement. L’atmosphère était euphorique, l’excitation palpable, car ces reporters de guerre pressentaient qu’ils étaient au cœur de l’histoire en marche. C’était le reportage de leur vie. Sauf que, dans l’avion qui les amenait à Reims, on leur avait fait promettre « sur l’honneur en tant que correspondant et officier assimilé de l’armée américaine de ne pas communiquer une info avant qu’elle ne soit diffusée par le directeur des Relations publiques du SHAEF ». Mais on leur avait parlé de quelques heures seulement, pas de 36 heures, car c’est au 8 mai à 15 h que la diffusion officielle était fixée. La plupart des journalistes bougonnèrent, mais ils savaient que leur accréditation et leur accès aux informations dépendaient du respect des règles. Et pourtant, l’un des journalistes les plus célèbres de la presse américaine brisa l’embargo, déclenchant des scènes de liesse « prématurées » dans les pays alliés et les pays libérés et la colère des autorités militaires. Ed Kennedy, le directeur du bureau de l’agence Associated Press à Paris, était un correspondant de guerre buriné et respecté. Rentré à Paris le 7 mai, confiné à l’hôtel Scribe, le QG de la presse, il téléphona au bureau d’AP à Londres : Ici Ed Kennedy. L’Allemagne s’est rendue sans condition. C’est officiel. Donne la date de Reims, France, et sors l’info, déclara-t-il à son interlocuteur, avant de dicter un texte de trois cents mots. Il était 15 h 24. La machine médiatique s’emballa. Flashes des agences, éditions spéciales des quotidiens, interruptions des émissions radiophoniques : la nouvelle se répandit comme un feu de prairie sur toute la planète.

L’enquête complète signée par Jean-Paul Marthoz est à lire dans le numéro 4 du mook 1944.

Légende de la photo :
Le 7 mai, la délégation allemande, composée du général Alfred Jodl, chef de l’état-major de la conduite des opérations militaires au Haut Commandement de la Wehrmacht, de l’amiral von Friedeburg et du major Oxenius (de dos), est informée des conditions de la reddition par les représentants des Alliés. La scène se déroule dans la War Room du QG avancé du général Eisenhower. Le Musée de la Reddition du 7 mai 1945, à Reims, a soigneusement préservé cette salle où les belligérants signèrent la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Pour les plus impatients, vous pouvez dès à présent acquérir votre mook 1944 numéro 4 sur le site de l’éditeur :

Mook 1944 - Weyrich Edition

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